expo gainsbourg

j ai etait dimanche avec mon epouse voir l expo gainsbourg tres interessant !!
https://www.youtube.com/watch?v=X9QaXRRSe2Y

Je l'ai vue en Décembre.
J'ai été emballé par les colonnes, l'importance donné à l'image mais je suis resté sur ma faim, j'aurais aimé voir l'intérieur de la rue de Verneuil recomposé (et non pas à l'aide de vitrine présentant quelques objets disparates) un peu façon bureau de Breton à Beaubourg. En revanche j'ai été gavé par les plaquettes de présentation illisibles (fond noir petite typo blanche, très "classieux"). Bon de toutes façons, Gainsbourg pour moi je dois avouer que c'est un peu comme Macca (au minimum une chanson par jour dans les oreilles et la collectionite aïgue alors je rends hommage à cette expo qui est (enfin) venue...

Ca me fait penser, il existe à Berlin un petit café "Gainsbourg" assez sympa (bien que l'hommage ne s'y trouve limité qu'à de belles photos et une ambiance -mais très peu la musique ce qui est quand même une faute grave à mon sens-)

Les photos sont sombres mais :
- l'endroit l'est
- j'avais des scrupules à emmerder le monde avec un flash et j'avais surtout envie de profiter de l'endroit...



Savignyplatz 5, 10623 Berlin

astra-jm a écrit:j ai etait dimanche avec mon epouse voir l expo gainsbourg tres interessant !!
https://www.youtube.com/watch?v=X9QaXRRSe2Y

merci a toi je connaisais pas !! j ai deja fait un petit pelerinage a paris rue de verneuil et sa tombe au cimetiere montparnasse !!!

Voici un site pour redimensionner les photos trop grandes:
http://www.easypict.org/
N'hesitez pas a vous en servir


Sinon pour en revenir à Gainsbourg, je n'ai jamais compris cet engouement général pour cet artiste que l'on se doit d'aimer.
Désolé de ne pas crier au génie, mais tous les thèmes que j'aime de ce gars, il les a pomper à divers compositeurs classiques Russes ou autres.

Le plus bel exemple "Initials BB" et bien ce thème magnifique n'est pas de Gainsbourg, mais de Dvorak "Symphonie du nouveau monde" premier mouvement.
Sans parler de "Lemon Incest" merci Chopin...

Bref je lui reconnais un vrai talent d'auteur, mais je ne me prosterne pas devant l'artiste meme si l'homme était attachant.

Ouais j'suis d'accord, enfin moi c'est pas ma génération mais j'comprends pas vraiment pourquoi on lui suce les boules 30ans après comme ca... à part son coté provoc et quelques textes euhhh...je dois pas assez connaitre

Merci Wingy pour cette précision, en fait le talent de Gainsbourg repose dans le fait d'avoir réussi à incorporer des élements jazz et classiques dans la pop, mais il est à l'instar de certains rappeurs un gros pilleur de son, un pré adepte du sampling...
Pour remettre un peu les choses à leur place je conseille à tous d'écouter "les classiques de gainsbourg" qui est une compil de morceaux classiques que gainsbourg a piqué, bah ça fait flipper.
Pour l'anecdote, Gainsbourg a pillé Dvorak avec Initial BB mais Danger Mouse (le mec ka pondu le Grey album) a pompé Initial BB, la roue tourne, mais le succès de Gainsbourg tiens à la fois du génie mais aussi de l'imposture

maxou l'omniscient !

Moi, je suis toujours sceptique sur les Bipolaires... Attendri par Gainsbourg, blasé et froid face à Gainsbarre, pour moi, ce mec est très surfait, en fait c'est une créature inventée par les médias au moment où il fallait trouver des dérangeurs, mais là où Coluche était brillant dans sa vulgarité, Gainsbourg était puant dans sa grossièreté, là où Desproges s'auto-détruisait avec finesse, Gainsbourg se touchait le nombril en cramant un demi-Smic en direct à l'antenne, alors on nous a bassiné avec Gainsbourg/Gainsbarre, en fait c'était le même zozo qui pour donner un alibi à ses penchants pervers mettait un masque, ou s'enfilait un litron de whisky pour lâcher à l'antenne dans un souffle aussi rafraîchissant qu' un pet de vache qu'il payait trop d'impôts devant des millions d'abrutis qui le lendemain au café du commerce se marraient en parlant de ce putain de "Pascal" brûlé alors qu'ils ne voyaient même pas que c'est leur honneur qu'on avait cramé! ... il a toujours été dans la posture, et ça dédouanait pas mal de Bobobs parigots de l'avoir dans leurs zones... ses interventions à la télé, (W.Houston, C.Ringer,le billet de 500 balles etc etc) m'ont fait rire quand j'avais 17 ans, mais aujourd'hui je vois ça aussi show biz qu'un Pete Doherty ou qu'une Amy Winehouse, pourtant bourrés de talent)
Ensuite, artistiquement désolé, Maxou, mais le côté mélange Jazz/Pop je n'y vois rien de créatif, d'autres en ont fait avant lui, et à part dans ce petit terrain vague qu'est la France, personne n'a crié au génie dans le Grand Monde, quelques succès d'estime, qq artistes britons tels Damon Albarn l'ont reconnu mais bon...mais que sa musique viellit mal, BB initials est evidemment une imposture aussi insultante que ses excès... il avait une opinion très haute de lui-même au point de penser que ses vols, ou impostures passeraient comme une lettre à la poste à la barbe et au nez de ces pauvres incultes que nous sommes... encore une insulte !
Seule chose où je lui reconnais un vrai talent, ce sont ses textes...
Mais quoiqu'on en dise ce mec était trop Gainsbarre pour laisser Gainsbourg s'exprimer, et moi je ne lui achèterai jamais un disque...en revanche si vous voulez qu'on parle de Bashung...pas de problème !
Sinon comment va Paul ?

Bashung je l'adoooooooooooore

Ptain Arty tu parles bien quand tu veux (L)

...je cause juste de ce que je pense!

quand gainsbarre ce bour gainsbourg ce barre !!!!!!

Ou plutôt quand Gainsbarre se bourre, Gainsbourg se barre... c'est mieux

Bon, j'ai bien lu et je suis d'accord. Dvorak, Chopin, le faussaire, la provoc facile, tout y est.
Mais ça m'empêche pas d'aimer et de le considérer comme l'un, sinon le plus grand de la chanson française.
Je ne chercherai pas à vous faire aimer Gainsbourg, mais je compte bien réhabiliter un peu cet artiste qui a pris cher Je parlerai pas mal de Brel également, leur trajectoire est assez similaire.

Partant du principe que le plus grand ennemi de Gainsbourg c'est Gainsbourg lui-même je pense qu'il ne faut pas voir Gainsbourg QUE par le côté Gainsbarre ou plutôt se dire que ce Gainsbarre n'est pas le double dont Gainsbourg avait rêvé.

D'abord, se rappeler que c'est un artiste raté parce que écolier raté. Il abandonne les Beaux Arts, pas le niveau. Gainsbourg est l'homme qui abandonne, c'est une épave. Insoumis, il commence à boire régulièrement jeune et ce n'est pas à négliger. A l'alcool mondain des débuts succèdera l'alcool seul, l'alcool automatique, l'alcool systématique. Il est laid et a une revanche à prendre sur la vie, à l'instar de Brel (l'Autre numéro 1 pour moi). Il s'auto-détruira pour se prouver qu'il existe.
Alors première critique aux critiques, oui Gainsbourg est alcoolique et quand Gainsbarre se bourre... alors quoi ? La coke de Pete Doherty, l'héro de Lou Reed, le LSD de Paul et les joints des autres c'est hype mais les litres de ricard de Serge (et de Renaud) font de lui un alcolo. L'homme est critiqué avec beaucoup de parti pris.

On le sais tous, il viendra à la chanson par dépit après un passage à la peinture (il détruira toutes ses toiles) et au cabaret. Sa carrière est guidée par un besoin de réussite. Il se sait peintre, personne ne veut de lui, il est bon pianiste, le sait, et reste cantonné à jouer au Milord. Il tente le jazz et ne vend rien. Il tente la scène. En première partie de Brel et se fait siffler et les critiques l'assassinent en parlant de ses oreilles et son nez. En recadrant dans le contexte, en se rappelant que le petit Ginzburg a porté l'étoile jaune et se rappelle plutôt bien de certains articles relatifs à la morphologie juive dans l'Etat Français, je pense que Gainsbourg était un homme en colère, contre les autres et contre lui surtout contre lui."Je ne suis devenu cynique qu'au contact de mes prochains qui m'aggressaient sur ma laideur et sur ma franchise". Il s'invente cynique et nihiliste.

Sur son piano Chopin cotoiera Sid Vicious. Apolitique, totalement désintéressé de la vie sociale et politique (mai 68 n'existe pas pour lui). Il fera exception une fois (pour une commande de l'ambassade d'Israel), excpetion qui lui coûtera cher.
Son credo deviendra "je vais faire de l'alimentaire et m'acheter une rolls". Ou le fameux "j'ai retourné ma veste...". Et pour faire ça il faut faire vite, et ce que le public aime. Oui il pompe outrageusement tout ce qu'il trouve à commencer par Miriam Makeba que personne ne connaitrait aujourd'hui sans Gainsbourg.
Il va inventer même l'auto-pompage. L'écoute des coffrets de musique de films permet d'entendre entre autre un titre "scène de bal" qui ressortira quelques années après sous le titre "je t'aime moi non plus". Gainsbourg bidouille, Gainsbourg repique, invente des rythmes en associant pop, jazz et musique classique, invente un phrasé découpé et syncopé qui n'existait pas, invente le franglais, monumentalise (allez j'invente) le concept album en france. Ces plus grands albums (Melody Nelson, vu de l'extérieur, L'homme à la tête de chou) ne contiennent pas de plagiat. Le plagiat sert à gagner du fric pour assumer son oeuvre. Ce seront des echecs commerciaux.

Il copie et l'assume : "Je veux bien être incompris pour la peinture, pas pour la chanson" parce que la chanson c'est mineur. Il ne copie pas que les musiques, le texte d'Initials BB est inspiré du poème "le corbeau" d'Edgar Allan Poe. Puis il comprend autre chose : "J’ai du succès mais pas en tant qu’auteur, chanteur, acteur. Uniquement parce que je suis un personnage" le personnage laid qui sort BB de son rôle de nunuche blondasse pour en faire une beauté torride. Le Mister Hyde qui s'entoure de chanteuses jeunes. Le public, la presse "fabrique" le double d'un homme qui ne rêvait que d'être reconnu et il jouera le jeu jusqu'à en perdre le contrôle : "Moi je crois que j'ai mis un masque et que je le porte depuis vingt ans, je n'arrive plus à le retirer, il me colle à la peau"

N'oublions pas qu'on a affaire à un homme très malade, premier infarctus début des années 70, alcoolique notoire qui passera du whisky mondain aux moment de pires déchéances. Gainsbourg ne contrôlait plus sa consommation et plus il consommait, plus la presse s'intéressait à lui. Le serpent se mord la queue. Brûler un billet de 500 est l'acte d'un mec fracassé en fin de soirée tout comme la main au cul verbale à W. Houston. Le geste du mec que tout fait chier sauf exaspérer les gens. Brel s'est emmerdé au plus haut point dans la vie, il a acheté un avion, a tourné quelques films et est parti vivre aux Marquises. Mais Brel n'était pas seul. Gainsbourg : "J’aime les scandales en direct, ça crée des turbulences, ça m'empêche de me faire chier dans la vie". Gainsbourg a trouvé son terrain de jeu, la vie télévisuelle. J'ai eu la chance de le voir deux fois (faut dire que j'ai eu une période ou je trainais un peu beaucoup vers chez lui dans ce but . C'était un homme adorable avec tout le monde.

Je l'ai vu quatre fois en concert également (dont deux Zenith), et comme dans la rue, c'était là qu'il était vrai. Pas de scandale, pas d'esbrouffe, des larmes (les siennes). L'auteur-compositeur-interprète est trop souvent masqué par son double.