FIREMAN "RUSHES" (1998)

Donnez votre avis sur le 2ème album "Electro" de Macca

Je recherche désespérèment ce webcast, si quelqu'un sait comment se le procurer :idea

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Le retour du "Fireman" en 1998 avec cette fois ci, un très bon album
d'ambiante, trip hop.
Paul fait appel une nouvelle fois à son compère Youth pour la réalisation de cet album.
Paul s'implique bien plus que sur le premier, on l'entend à la guitare, au chant...
Du très bon boulot, Considéré par les initiés comme un très bon album.
Je vous le conseille vivement.

A propos de Youth, je suis actuellement en contact avec lui...
J'essaie de le faire venir sur le forum pour organiser un forum special comme on l'avait fait pour Dominique Grandfils...
Je ne sais pas encore si il est ok, sinon j'essairai d'arranger une p'tite interview exclusive...

"Rushes" est une perle

Je commence a m'inquieter un peu là....
Quelqu'un possede cet album

Je ne l'ai pas.
Parce que je ne l'ai pas trouvé (Fnac, Leclerc, ...), en fait

Moi non plus je ne l'ai pas et pourtant j'ai cherché mais rien à faire, c'est introuvable!

je l'ai trouvé et je peux vous dire qu'il est...excellent !!!franchement, sur ce coups là, Paul ne m'a vraiment pas déçu !!

Je désespérais de trouver ici un article sur "Rushes" qui est à mes yeux une merveille et qui me fait dire, depuis 1998, que c'est le seul album du Mac que je sauverais si ma maison brûlait.
Je relance donc la discussion!

A l'époque, seuls les connaisseurs de "Strawberies Ocean Ships Forrest" savaient qui se cachait derrière "The Fireman".Pourtant deux petits indices auraient pu nous mettre sur la voie. Concernant d'abord les termes "Fireman" et "Rushes" justement, mentionnons cette évidente allusion aux paroles de "Penny Lane" (and the fireman rushes in from the pouring rain"). Ensuite, les droits d'auteur gérés par "Juggler Music", "la musique du jongleur" met la puce à l'oreille et rappelle un petit logo.. mais bien sûr ! celui de MPL Communications, label musical du Sir. Cet album a débuté du vivant de Linda McCartney en septembre 1997 et achevé vers juillet 1998.

La pochette :
Rouge comme le feu, comme un camion de pompier, l'image d'un vieil objet en bois repeint de rouge sur lequel apparaît en minuscules caractères d'imprimerie "the fireman", comme s'il s'agissait d'épurer un maximum cette pochette pour se concentrer sur autre chose (ça rappelle la démarche du White à l'époque des Beatles)! Un "FIRE" sur fond rouge, un ciel étoilé, un "MAN" écrit en gros sur le dos de Paul, un parterre de coquelicots rouges et aveuglants, la vue d'une voiture depuis une longue vue, un parterre de fleurs jaunes et un tonneau de ferraille rouge brique tuyauté, enterré dans le sol et relié vraisemblablement à un lance-eau constituent les principales photos de la pochette. Et pour conclure l'épisode" pochette", une belle photographie de la brune pin-up Julie Lewis datant des 70's que les hommes n'auront pas manqué de remarquer pour son côté artistique, recouverte de signes mystiques jaunes, correspondant à une carte du ciel que tout bon astrologue étudie lorsqu'il s'agit de décrypter le thème astral d'une personne.

Résumer cet album à de la musique ambient est très réducteur et nous allons voir pourquoi:

Les morceaux :

Watercolour Guitars : Ouverture du disque avec un flot de guitares aériennes, des riffs de guitares comme s'il en pleuvait. La pluie (ou les larmes comme l'ont évoqué certains)justement, qui semble tomber par fines gouttes dans ce morceau, à la fois léger et puissant qui annonce qu'on va s'engouffrer dans une ambiance mystérieuse, douce et terriblement pesante et sombre. Synthés majestueux et choeurs en filigrane viennent s'y fondre tel un va-et-vient de vent. Laissez vous porter vers un voyage inconnu dont personne ne sort indemne...

Palo Verde : Le Palo Verde, un arbre qui pousse en Arizona, est-il une référence à Linda qui a étudié à Tucson et qui y est décédée? Sans aucun doute! Ce morceau, que j'encense depuis 11 ans et qui est mon préféré de l'album, doit s'écouter à plusieurs reprises pour être apprécié à sa juste valeur. Suite logique du premier titre, les pas et le souffle de l'Appaloosa Blankit se font lourds et la voix de Linda est omniprésente : "The adreline rushes through you.. spectacular visions ..bright colours...so amazing that you think you're on drugs". Les paysages d'Arizona défilent comme le temps à la vitesse d'une course de chevaux et un Paul criant désespérement un "Let me love you always" distordu qui s'évanouit dans le vent viennent conclurent le morceau en apothéose avec des accords de piano envoutants. Tout simplement magique, le plus bel hommage amoureux de Paul à Linda est bel et bien là.Toi qui n'a pas encore écouté "Palo Verde", sais-tu que tu as raté ta vie ?

Auraveda : Référence à l'ayurveda, médecine indienne traditionnelle basé sur un bien-être spirituel, ce morceau semble nous transporter au-délà des frontières, vers New Dehli. La médecine, encore un appel au secours face à ce maudit crabe? chacun son interprétation! La seule vérité est que le sitar, bercé de tam-tam et de tablas indiennes, laisse place à un harmonium fluctuant,des maracas saccadés et une flûte qui n'augurent rien de bon niveau ambiance.

Fluid : Le remous des vagues, les accords troublants du piano, la guitare qui vient les suppléer, le vent. On se croirait laissé seul à l'abandon sur une plage comme un vieux sac plastique. Certes le morceau est comme son titre l'indique, mais quelle est cette sensation pesante qui domine? Et cette impression de sifflement électrique rendu par les synthés, comme si l'on affutait la lame d'un couteau de part et d'autre sur une pierre?
Tandis qu'une voix nous répète "What does the concept of time mean to you?" et "Have you ever had an out of body experience ?", tout invite à l'auto-réflexion: sur soi, sur la vie, sur le temps.
Pour finalement s'achever sur un "Hum Oh yeah" continu, issu d'une voix féminine du téléphone rose. Tout semble s'apaiser à la huitième minute avec quelques sons inquiétants par ci par-là pour rejaillir au bout de 47 secondes de manière inquiétante avec une voix décrivant une étrange vision d'une autre monde "« White light, but not like a plane. It was..too bright for that. It was...travelling quite slowly and then became really bright, brighter than any star I’d ever seen and then..faded away and then became bright again and then travelled away at the same speed...it had me convinced anyway. Enfin, une dernière voix nous annonce par cette simple conclusion: "When you least expect it, things are going to start changing".
"Fluid", musique sexuelle et sensuelle ? pas sûr...

Appletree Cinnabar Amber : de l'Ambre, du cinabre (ou dirions-nous sulfure de mercure de couleur rouge vermillon, tiens! comme la pochette !) et un pommier : ça sent le bordel tout ça. Petite note médicale comme ça en passant : le cinabre était utilisé dans la composition de crèmes pour le traitement externe du cancer et est encore utilisé actuellement en homéopathie.Le cinabre, second appel au secours après la médecine indienne d' "Auraveda"?
Pour ce qui est du morceau lui-même, enchainements de batterie, guitare et clavecin s'inscrivent dans la continuité de "Fluid" et viennent vous ensorceler jusqu'au bout des ongles, pour inévitablement retomber dans un sentiment d'abandon et d'impuissance, comme si l'on vous retirait quelque chose de précieux pour le jeter au loin dans le vent dans l'unique but de vous crever le coeur.

Bison :Ponctué d'extraits d'"Auraveda", ce petit ensemble batterie, guitare, mellotron et basse ponctuent une fois de plus une atmosphère digne de la quatrième dimension. A cela, ajoutez un "Hey Now" mccartneyien scandé à l'auditeur. Morceau trop court mais trop bon.

7 a.m : morceau qui nous plonge dans un univers aquatique, le rêve est là, le temps est en suspens, "Auraveda" se pointe toujours sous notre nez et des bruits de pas rythmés tels des talons aiguilles qui passent et repassent avec un bruit de métronome...Le mellotron aussi inquiétant que le film "Psychose" annonce un danger imminent. La voix de Paul en fond se fait de plus en plus desespérée. On glisse vers les méandres de son esprit torturé.On s'y noit

Watercolour Rush : Avec ce morceau l'album s'achève sur fond de mellotron et guitare du premier morceau. Un beau palindrome que cet album en quelque sorte. Mais surtout la fin du voyage, la fin de la réflexion, la fin de tout. The dream is over comme dirait notre ami John.

Pour résumer, "Rushes", c'est un peu comme une drogue vers laquelle on revient sans cesse : on sait qu’elle peut nous faire mal mais on en a pourtant besoin. C'est une oeuvre trop méconnue qui mériterait des discussions d'année en année. Martin Glover... pardon « Youth » et Macca ont fait un coup de génie, et moi j'ai eu ma séance de psychothérapie gratos.

Alors là je dis Bravo

Tu vas voir qu'ici, nous somme quelques uns a prendre soin du Fireman.
Je suis dingue ce cet album et quelques potes DJ tendance Electro, le sont aussi. Du grand art.

J'adore ta critique que je partage juste pleinement.

Merci !

Love You, Dorelice !

When I got married in 1999, Rushes was played all along the ceremony !
It was my bride gift !

5 years later I got divorced...but Rushes remained engraved in my mind !
Rushes is my favourite album from PmC, since RAM !

Love you Dorelice !

ici, tu trouveras tout !

J'ai même envie de rajouter un autre truc à propos de"Rushes" qui m'est venu cette nuit (oui je fais des rêves bizarres la nuit) : c'est que je vois une parallèle avec l'album "Histoire de Melody Nelson" de Gainsbourg (mais ce n'est là que ma vision personnelle)

1) Autant "Melody Nelson" est l'hommage d'un homme rendu à une femme (bon, mineure ok, mais de sexe féminin), autant "Rushes" est un hommage à Linda par McCartney.

2) Le schéma des deux albums se ressemblent sensiblement : En introduction, présentation des personnages et de leur histoire, puis un acte charnel (Fluid / Appletree Cinnabar Amber vs. L'hôtel particulier/ En mélody) pour conclure sur la perte fatale de l'être aimé (7am / Watercolour Rush vs. Cargo culte).

3) Dans les deux albums, l'ambiance pesante, lourde voire menaçante est omniprésente du début à la fin.

4) Nous avons deux duos de choc : "Serge Gainsbourg /Jean-Claude Vannier" vs. "Paul McCartney / Youth"

Si vous ne connaissez pas "Histoire de Melody Nelson", je ne peux qu'encourager vivement à l'écouter au moins une fois par an

Ce que vous racontez c'est hyper intéressant et ça me donne grave envie de réécouter les 2 albums et de les disséquer.
Dans Musique il y a Muse aussi, et quelques belles heures de musique ont été générées par ce qu'une femme inspirait et ça, ça me plait.
Comme dirait James Brown: "C'est un monde d'hommes, mais il n'en serait rien si il n'y avait pas de femmes"

maxacaen a écrit:
Comme dirait James Brown: "C'est un monde d'hommes, mais il n'en serait rien si il n'y avait pas de femmes"

C'est pas de Serge Lama, t'es sûr ?

Serge Lama dirait plutôt : "C'est un monde d'hommes, cocus, mais contents". En même temps, c'est toi la spécialiste

MDR ça va ça va hein!

Dorelice a écrit:MDR ça va ça va hein!

attend tu les cherches hein !

Je sais, c'est bien le but