Connexion
Derniers sujets
Partager
Les posteurs les plus actifs du mois
Aucun utilisateur |
Le Figaro suit la tournée de Paul
3 participants
Page 1 sur 1
Le Figaro suit la tournée de Paul
Paul McCartney : «Je n'ai plus rien à prouver»
Rock L'ancien Beatles, en tournée aux Etats-Unis après la sortie de Chaos and Creation in the Backyard, n'est pas tout à fait décidé sur son plus symbolique anniversaire : en juin prochain, il atteint les 64 ans, qu'il a chantés jadis.
Bertrand Dicale
[19 novembre 2005]
CE SONT SIX jeunes filles. Jeans, cheveux raides, 16 ou 18 ans. Elles ont Paul McCartney rien que pour elles. C'est un usage du rock business : l'après-midi qui précède un concert, on laisse entrer quelques fans pour assister à la «balance», cette courte répétition sur scène qui sert à régler le son et mettre le groupe en condition.
Alors ces six jeunes Américaines, seules dans les 20 000 places du vaste QWest d'Omaha vont entendre un concert de Paul McCartney que personne d'autre ne verra. Il chante Honey Don't de Carl Perkins (c'est la face B de Blue Suede Shoes), que John Lennon chantait sur scène aux débuts des Beatles et qui fut enregistré avec Ringo Starr au chant sur l'album Beatles For Sale. Il chante Things We Said Today, douceur écrite en 1964 et qui fut la face B d'A Hard Day's Night, puis Whole Lotta Shakin'Goin'On, le morceau de bravoure de Jerry Lee Lewis, il se lance dans un long laïus pour expliquer le sens de The Midnight Special de Creedence Clearwater Revival, dont il donne une version puissante, magnifiquement blues... Quelques instants plus tard, dans sa loge, il avoue aimer jouer «de drôles de trucs comme ça pendant la balance. Ça permet d'échapper à l'ennui. Personne dans la vie n'aime refaire toujours la même chose, tout le monde aime changer les choses. Bon, je ne travaille pas dans une usine, non plus.»
Une liberté savourée
Certes non. Après la sortie de Chaos and Creation in the Backyard, le meilleur album de sa carrière solo depuis quelques dizaines d'années (voir nos éditions du 13 septembre), il a entrepris une nouvelle tournée américaine, simplement et habilement baptisée Us. Après les stades de la tournée 2002, il visite maintenant les arenas, ces grandes salles de sport et de spectacles dans le genre de Bercy. Et à Omaha, dans le Nebraska, ce sera plein à craquer comme partout ailleurs aux Etats-Unis en cet automne triomphal de Paul McCartney. Il ne s'étend guère sur l'accueil critique unanimement dithyrambique qu'a reçu son nouveau disque. Jamais jusqu'à présent il n'avait osé retrouver de façon aussi flagrante les couleurs instrumentales, harmoniques et mélodiques des Beatles. «Au début, avec les Wings, j'ai eu à prouver qu'il y avait une vie après les Beatles. Maintenant je n'ai plus rien à prouver.»
Il avoue n'avoir jamais, depuis la séparation des Beatles en 1970, savouré une telle liberté autant qu'aujourd'hui. «Maintenant je peux me permettre de retrouver le son des Beatles – ma part du son des Beatles –, comme Eleanor Rigby, Yesterday, Hey Jude, Get Back, Magical Mystery Tour, en même temps que le son des Wings – Band on the Run, Jet, Live and Let Die... Maintenant, je n'ai aucun problème à aborder n'importe quelle partie de ma carrière.»
Alors, ce jour-là à Omaha, il n'y aura que les six jeunes filles de la balance qui l'auront entendu chanter Friends to Go, une des plus belles chansons de son nouvel album. En deux heures et demi de concert, plus tard dans la soirée, il ne chante que quatre nouveaux titres. «Les gens viennent voir sur scène les chansons qu'ils connaissent. Si vous allez voir les Rolling Stones, vous voulez entendre Satisfaction ; si vous allez voir Coldplay, vous voulez Yellow – moi, en tout cas c'est ce que je veux. S'il y a quelques trucs plus inhabituels, ça ne gâche rien, évidemment. Mais je ne fais même pas Too Much Rain, qui est sorti en single en France.»
Le voile levé sur la mélancolie
En scène comme en coulisses, la voix de Paul McCartney a conservé ses qualités juvéniles, son mélange de suavité et de dynamique – le sucre un peu solennel de The Long and Winding Road, la fervente raucité rock'n'roll de Helter Skelter. Avec Chaos and Creation in the Backyard, il a levé un coin de voile sur sa mélancolie, osant quelques chansons parfois noires, lui qui a toujours semblé animé d'une bonne humeur boy-scout qui, jadis, agaçait les lennonistes lorsqu'ils instruisaient, dans la cour du lycée, le procès du doux McCartney. «On me dit que je n'avais jamais écrit de chansons aussi mélancoliques que sur cet album. Je n'en suis pas si sûr. Yesterday est une chanson plutôt triste, comme I'm Looking Through You, par exemple. Mais, en effet, ce n'est pas ma manière habituelle. Je ne regarde pas vraiment le côté négatif des choses. Tout le monde sait ce qu'est avoir une mauvaise journée, mais tout le monde n'est pas obligé d'écrire dessus même si, traditionnellement, c'est la matière de beaucoup de chansons. Quand les gens ont eu une enfance troublée, c'est un sujet sur lequel ils peuvent écrire. John a vraiment eu des difficultés dans son enfance, notamment parce son père est parti. Mais pas le mien. Jusqu'à l'âge de 14 ans, j'ai eu une enfance très traditionnelle, très heureuse. Et ma mère est morte. J'ai alors compris ce qu'était la tragédie. Mais il est dans mon caractère de me battre, d'aller au-delà des problèmes. Je ne geins pas beaucoup.»
En juin dernier, il était au Stade de France. En juin prochain, il fêtera ses 64 ans. Ce chiffre-là n'est symbolique que pour lui, qui écrivit et enregistra When I'm Sixty-Four. Il brodait sur ses 64 ans, dans le sage confort d'une petite maison bien anglaise avec sa moitié, une fois élevés ses trois enfants, «Vera, Chuck and Dave». En 1967, sur la seconde face de Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band, la légèreté, l'insouciance et l'ironie de When I'm Sixty-Four faisaient suite au sérieux de la prédication de Within You, Without You de George Harrison. Peu à peu, la chanson est devenue une sorte de mot de passe pour la première génération de fans des Beatles, celle qui précisément arrive avec Paul McCartney à ses 64 ans. Et, sans jamais avoir été un tube ou une chanson particulièrement symbolique de l'art des Beatles, elle est devenue une sorte de talisman. Alors, le 18 juin 2006 ? «Mes gosses m'ont dit : «Papa, tu dois disparaître de la surface de la planète pour ton prochain anniversaire.» J'ai dit peut-être. Ou alors tout le monde se fera avoir parce que ce sera un anniversaire tout à fait normal. En fait, je ne sais pas. Rien n'est prévu.»
Pas de tournée européenne non plus l'année prochaine mais, là encore, «rien n'est planifié». Au programme, seulement, en mars, l'enregistrement d'une pièce classique pour choeur et orchestre, commande du Magdalen College d'Oxford. Mais pour après, rien n'est définitif...
Rock L'ancien Beatles, en tournée aux Etats-Unis après la sortie de Chaos and Creation in the Backyard, n'est pas tout à fait décidé sur son plus symbolique anniversaire : en juin prochain, il atteint les 64 ans, qu'il a chantés jadis.
Bertrand Dicale
[19 novembre 2005]
CE SONT SIX jeunes filles. Jeans, cheveux raides, 16 ou 18 ans. Elles ont Paul McCartney rien que pour elles. C'est un usage du rock business : l'après-midi qui précède un concert, on laisse entrer quelques fans pour assister à la «balance», cette courte répétition sur scène qui sert à régler le son et mettre le groupe en condition.
Alors ces six jeunes Américaines, seules dans les 20 000 places du vaste QWest d'Omaha vont entendre un concert de Paul McCartney que personne d'autre ne verra. Il chante Honey Don't de Carl Perkins (c'est la face B de Blue Suede Shoes), que John Lennon chantait sur scène aux débuts des Beatles et qui fut enregistré avec Ringo Starr au chant sur l'album Beatles For Sale. Il chante Things We Said Today, douceur écrite en 1964 et qui fut la face B d'A Hard Day's Night, puis Whole Lotta Shakin'Goin'On, le morceau de bravoure de Jerry Lee Lewis, il se lance dans un long laïus pour expliquer le sens de The Midnight Special de Creedence Clearwater Revival, dont il donne une version puissante, magnifiquement blues... Quelques instants plus tard, dans sa loge, il avoue aimer jouer «de drôles de trucs comme ça pendant la balance. Ça permet d'échapper à l'ennui. Personne dans la vie n'aime refaire toujours la même chose, tout le monde aime changer les choses. Bon, je ne travaille pas dans une usine, non plus.»
Une liberté savourée
Certes non. Après la sortie de Chaos and Creation in the Backyard, le meilleur album de sa carrière solo depuis quelques dizaines d'années (voir nos éditions du 13 septembre), il a entrepris une nouvelle tournée américaine, simplement et habilement baptisée Us. Après les stades de la tournée 2002, il visite maintenant les arenas, ces grandes salles de sport et de spectacles dans le genre de Bercy. Et à Omaha, dans le Nebraska, ce sera plein à craquer comme partout ailleurs aux Etats-Unis en cet automne triomphal de Paul McCartney. Il ne s'étend guère sur l'accueil critique unanimement dithyrambique qu'a reçu son nouveau disque. Jamais jusqu'à présent il n'avait osé retrouver de façon aussi flagrante les couleurs instrumentales, harmoniques et mélodiques des Beatles. «Au début, avec les Wings, j'ai eu à prouver qu'il y avait une vie après les Beatles. Maintenant je n'ai plus rien à prouver.»
Il avoue n'avoir jamais, depuis la séparation des Beatles en 1970, savouré une telle liberté autant qu'aujourd'hui. «Maintenant je peux me permettre de retrouver le son des Beatles – ma part du son des Beatles –, comme Eleanor Rigby, Yesterday, Hey Jude, Get Back, Magical Mystery Tour, en même temps que le son des Wings – Band on the Run, Jet, Live and Let Die... Maintenant, je n'ai aucun problème à aborder n'importe quelle partie de ma carrière.»
Alors, ce jour-là à Omaha, il n'y aura que les six jeunes filles de la balance qui l'auront entendu chanter Friends to Go, une des plus belles chansons de son nouvel album. En deux heures et demi de concert, plus tard dans la soirée, il ne chante que quatre nouveaux titres. «Les gens viennent voir sur scène les chansons qu'ils connaissent. Si vous allez voir les Rolling Stones, vous voulez entendre Satisfaction ; si vous allez voir Coldplay, vous voulez Yellow – moi, en tout cas c'est ce que je veux. S'il y a quelques trucs plus inhabituels, ça ne gâche rien, évidemment. Mais je ne fais même pas Too Much Rain, qui est sorti en single en France.»
Le voile levé sur la mélancolie
En scène comme en coulisses, la voix de Paul McCartney a conservé ses qualités juvéniles, son mélange de suavité et de dynamique – le sucre un peu solennel de The Long and Winding Road, la fervente raucité rock'n'roll de Helter Skelter. Avec Chaos and Creation in the Backyard, il a levé un coin de voile sur sa mélancolie, osant quelques chansons parfois noires, lui qui a toujours semblé animé d'une bonne humeur boy-scout qui, jadis, agaçait les lennonistes lorsqu'ils instruisaient, dans la cour du lycée, le procès du doux McCartney. «On me dit que je n'avais jamais écrit de chansons aussi mélancoliques que sur cet album. Je n'en suis pas si sûr. Yesterday est une chanson plutôt triste, comme I'm Looking Through You, par exemple. Mais, en effet, ce n'est pas ma manière habituelle. Je ne regarde pas vraiment le côté négatif des choses. Tout le monde sait ce qu'est avoir une mauvaise journée, mais tout le monde n'est pas obligé d'écrire dessus même si, traditionnellement, c'est la matière de beaucoup de chansons. Quand les gens ont eu une enfance troublée, c'est un sujet sur lequel ils peuvent écrire. John a vraiment eu des difficultés dans son enfance, notamment parce son père est parti. Mais pas le mien. Jusqu'à l'âge de 14 ans, j'ai eu une enfance très traditionnelle, très heureuse. Et ma mère est morte. J'ai alors compris ce qu'était la tragédie. Mais il est dans mon caractère de me battre, d'aller au-delà des problèmes. Je ne geins pas beaucoup.»
En juin dernier, il était au Stade de France. En juin prochain, il fêtera ses 64 ans. Ce chiffre-là n'est symbolique que pour lui, qui écrivit et enregistra When I'm Sixty-Four. Il brodait sur ses 64 ans, dans le sage confort d'une petite maison bien anglaise avec sa moitié, une fois élevés ses trois enfants, «Vera, Chuck and Dave». En 1967, sur la seconde face de Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band, la légèreté, l'insouciance et l'ironie de When I'm Sixty-Four faisaient suite au sérieux de la prédication de Within You, Without You de George Harrison. Peu à peu, la chanson est devenue une sorte de mot de passe pour la première génération de fans des Beatles, celle qui précisément arrive avec Paul McCartney à ses 64 ans. Et, sans jamais avoir été un tube ou une chanson particulièrement symbolique de l'art des Beatles, elle est devenue une sorte de talisman. Alors, le 18 juin 2006 ? «Mes gosses m'ont dit : «Papa, tu dois disparaître de la surface de la planète pour ton prochain anniversaire.» J'ai dit peut-être. Ou alors tout le monde se fera avoir parce que ce sera un anniversaire tout à fait normal. En fait, je ne sais pas. Rien n'est prévu.»
Pas de tournée européenne non plus l'année prochaine mais, là encore, «rien n'est planifié». Au programme, seulement, en mars, l'enregistrement d'une pièce classique pour choeur et orchestre, commande du Magdalen College d'Oxford. Mais pour après, rien n'est définitif...
wings1971- Disque de Platine
-
Localisation : Aix en Provence
Album de Macca Préféré : Ram
Date d'inscription : 26/08/2005
Nombre de messages : 505
Re: Le Figaro suit la tournée de Paul
Content de voir qu'il s'est rendu compte qu'il ne la joue pas. Mais là, j'ai l'impression qu'il se fous de notre gueule, le Paulo, d'un côté il dit qu'elle est sortie en single, et de l'autre, il dit qu'il ne la joue même pas, il avoue qu'il ne fait pas de promo pour son single (qui n'en est pas un, en passant.)Mais je ne fais même pas Too Much Rain, qui est sorti en single en France.
Faut réfléchir avant de parler Paul
Invité- Invité
Re: Le Figaro suit la tournée de Paul
Ne t'emporte pas Paulo, nous avons seulement droit à un condensé de la légèreté de Monsieur Mc Cartney...Je dois dire que cela ne me choque pas...Je pense qu'il peut se le permettre
tittenhurst- Disque de Platine
-
Localisation : Paris 15
Album de Macca Préféré : Ram
Date d'inscription : 26/04/2005
Nombre de messages : 757
Re: Le Figaro suit la tournée de Paul
pOlO a écrit:Content de voir qu'il s'est rendu compte qu'il ne la joue pas. Mais là, j'ai l'impression qu'il se fous de notre gueule, le Paulo, d'un côté il dit qu'elle est sortie en single, et de l'autre, il dit qu'il ne la joue même pas, il avoue qu'il ne fait pas de promo pour son single (qui n'en est pas un, en passant.)Mais je ne fais même pas Too Much Rain, qui est sorti en single en France.
Faut réfléchir avant de parler Paul
elle est sortie en single en france, mais pas aux états unis, le single aux états unis c'est Fine Line et celle là il la joue bien, donc logique ...
il explique donc qu'il ne joue pas états unis le single français, je ne vois pas où est le problème ...
faut réfléchir avant de parler pOlO
leto2- Date d'inscription : 26/04/2005
Nombre de messages : 1
Re: Le Figaro suit la tournée de Paul
Mais non, ce n'est pas un single en France
Ce n'est que la chanson qui a été "choisie" pour les radios françaises, qui se sont empressé de ne pas la diffuser, d'ailleurs
Et en général, quel que soit l'endroit où on sort le single, on le joue, puisqu'on le considère comme la chanson la plus commerciale de l'album
Ce n'est que la chanson qui a été "choisie" pour les radios françaises, qui se sont empressé de ne pas la diffuser, d'ailleurs
Et en général, quel que soit l'endroit où on sort le single, on le joue, puisqu'on le considère comme la chanson la plus commerciale de l'album
Invité- Invité
Sujets similaires
» Photos de la tournée...
» Paul: "Pas de tournée pour 2006"
» Y aura t il une tournée ?
» LA TOURNEE USA 2005
» Les Stones en Tournée
» Paul: "Pas de tournée pour 2006"
» Y aura t il une tournée ?
» LA TOURNEE USA 2005
» Les Stones en Tournée
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
Ven 28 Aoû - 1:47 par Nanard
» Je reviens.
Sam 25 Avr - 2:15 par Wingspan
» Pure McCartney
Sam 3 Déc - 2:13 par Wingspan
» A blast from 1999'
Sam 28 Nov - 23:54 par Wingspan
» presantation : lauravero2009
Lun 20 Juil - 4:57 par lauravero2009
» Bercy 1989
Jeu 19 Mar - 15:44 par bigappleu2
» billets concert stade de france 11 juin2015
Ven 13 Mar - 17:18 par chris73
» Présetation W.Gaines
Jeu 12 Mar - 22:50 par W.Gaines
» paul is back
Dim 8 Mar - 10:43 par chris73
» 14/10/1993... Paul McCartney en dédicace à la FNAC Ternes
Mar 23 Déc - 19:38 par Wingspan